KAYKHOSRAW Ier

KAYKHOSRAW Ier
KAYKHOSRAW Ier

KAYKHOSRAW Ier ou KEYHÜSREV (mort en 1211)

Fils du sultan Kilidj-Arslan II et d’une mère chrétienne, Ghiyath al-din Kaykhosraw reçut de son père, qui avait partagé l’État seldjoukide entre ses onze fils, le territoire de Sozopolis (Uluborlu), à la frontière de l’Empire byzantin. Venu au secours de son père, démis par certains de ses fils, et ayant réussi à le rétablir à la tête du sultanat en 1187, il vécut auprès de lui jusqu’à sa mort en 1192. Celle-ci déclencha des luttes entre les héritiers et l’un d’eux, Roukn al-din, parvint à s’emparer de Konya et à se faire reconnaître comme sultan (1197). Kaykhosraw se retira alors dans son territoire, entra en relations avec l’empereur byzantin Alexis III, dont il sollicita en vain une aide militaire; il épousa la fille d’un seigneur byzantin, Maurozome, apparenté aux Comnènes. À la mort de Roukn al-din, Kaykhosraw devint sultan et s’attacha à restaurer l’unité politique du sultanat (1204-1205). À la même époque, les Latins s’emparaient de Constantinople, et l’Empire byzantin, gouverné par Théodore Lascaris, établissait sa capitale à Nicée.

Kaykhosraw assura la sécurité du sultanat à l’est par un accord avec les Artoukides de Mardin et de Kharpout et avec les Ayyoubides d’Alep, ce qui lui permit d’envisager une expansion turque en direction des territoires byzantins, Cependant il échoua dans ses tentatives contre l’État des Comnènes de Trébizonde et ne put s’emparer de Samsoun. En revanche, en 1207, il conquit Antalya (Adalya), principal port de la Pamphylie, sur la côte méditerranéenne. Cette conquête donna aux Seldjoukides un débouché maritime et commercial important et permit d’établir des relations avec les Vénitiens et avec les Francs de Chypre. Les rapports entre Kaykhosraw et Théodore Lascaris passèrent par des phases de tension et de détente. C’est au cours d’une bataille contre l’empereur byzantin que Kaykhosraw trouva la mort en 1211, près de Philadelphie (Alachéhir).

Kaykhosraw, après son père Kilidj-Arslan II, a assuré l’unité de l’État seldjoukide d’Asie Mineure (ou de Roum) et permis son ouverture vers l’extérieur. Homme cultivé et religieux, il a attiré à Konya des personnalités musulmanes de renom et a encouragé les tenants de la littérature persane dont il était féru. Il a laissé à son fils et successeur Kayka’ous Ier un sultanat dans une situation particulièrement favorable.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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